Le Programme d’action de Doha pour les Pays les Moins Avancés (PMA) pour la décennie 2022-2031 (DPoA) est le PoA actuel, ayant été adopté lors de la première partie de LDC5 le 17 mars 2022.
Sur les 46 PMA , trente-huit (38) sont membres de l’OEACP. Les PMA sont évalués selon trois critères : le revenu par habitant, les ressources humaines et la vulnérabilité économique. Les pays qui remplissent deux des trois critères des PMA deviennent éligibles pour sortir de la catégorie. Ils peuvent également être éligibles si le RNB par habitant du pays est au moins le double du seuil de graduation (2 444 $) dans deux examens consécutifs.
Emmenée par S.E. M. Georges REBELO PINTO CHIKOTI, Secrétaire Général, la délégation de l’OEACP a participé à la conférence LDC5 qui s’est tenue à Doha, au Qatar, du 5 au 9 mars 2023. Le stand de l’OEACP a été visité par plusieurs représentants de haut niveau ainsi que des délégués de diverses organisations et PMA.
Dans son allocution d’ouverture lors de l’événement parallèle organisé par l’ONUDI le 5 mars, S.E. M. CHIKOTI a souligné la nécessité de mettre en place de nouvelles mesures d’appui pour les PMA après la graduation, qui servent d’incitations, afin d’assurer une transition douce et durable, qui permette aux PMA de s’adapter au changement climatique et de soutenir leur commerce. Il a déclaré qu’ « Aucun pays sortant de la catégorie des PMA ne devrait voir ses progrès de développement interrompus ou inversés. Il est donc important que des mesures de soutien soient mises en place après l’obtention du diplôme pour assurer une transition douce et durable. » Au cours de la table ronde qui s’en est suivie, M. Escipión OLIVEIRA GOMEZ, Sous-Secrétaire Général, Département de la Transformation Économique Structurelle et du Commerce, a appelé à un changement de paradigme des politiques de développement ciblant les PMA : « Nous devons centrer nos efforts sur l’éradication de la pauvreté via la promotion de nos PME, l’inclusion sociale, économique et culturelle en vue de promouvoir des sociétés plus prospères, pacifiques et justes », a-t-il déclaré.
L’Accord de Georgetown révisé, approuvé par le 9e Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’OEACP en décembre 2019, fixe un objectif fondamental pour l’OEACP de « développer des relations et des partenariats stratégiques avec des parties extérieures, y compris au sein de l’hémisphère Sud, ainsi qu’avec des organisations régionales et internationales aux fins de la construction d’un consensus mondial sur la coopération Sud-Sud et triangulaire”.
Lors de la réunion ministérielle sur la coopération Sud-Sud, Mme Banata TCHALE SOW, Sous-Secrétaire Générale, Département Macroéconomie, Financement du développement et Programmation intra-ACP de l’OEACP a déclaré : « Il est nécessaire de renforcer les partenariats et la coopération entre les PMA, le Sud global en général et le Nord pour assurer la réalisation du programme de développement, notamment en soutenant le renforcement des capacités institutionnelles des PMA pour intégrer la coopération Sud-Sud dans leurs stratégies nationales de développement. »
Le 8 mars, lors de la table ronde thématique de haut niveau intitulée « Soutenir la sortie durable et irréversible de la catégorie des PMA », l’OEACP a appelé les partenaires à veiller à ce qu’un arrangement provisoire pour une transition en douceur des PMA soit mis en place afin de permettre la suppression progressive des régimes préférentiels d’accès aux marchés et permettre aux PMA de s’adapter au changement climatique et de maintenir leurs échanges.
La conférence LDC5 a également été l’occasion pour les représentants de l’OEACP de tenir plusieurs réunions bilatérales de haut niveau. Toutes les positions de l’OEACP ont également été présentées dans un Document de Réflexion des PMA de l’OEACP largement diffusé lors de la Conférence LDC5.